Dans le paysage médical, les établissements de santé publics et privés naviguent entre rivalité et collaboration

  Les défis posés par les différences dans le paysage médical français

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Dans le contexte législatif moderne, créé par la loi du 31 décembre 1970 puis revue en 2009 et en 2016, il existe une distinction claire entre les missions des établissements publics et ceux du secteur ESPIC (Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif).

Les différences touchent notamment la couverture géographique et l’attribution des fonds pour répondre aux besoins croissants de soins sur le territoire.

D’un côté, on retrouve les hôpitaux publics qui assurent une couverture territoriale large et prennent en charge les pathologies graves ou les contextes sociaux compliqués; de l’autre, les structures privées se concentrent davantage sur des prestations chirurgicales et accueillent parfois un nombre plus important de bénéficiaires d’aides à la complémentaire santé.

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Des modèles économiques distincts, mais complémentaires #

  • Le financement de deux sources différentes : La prise en charge des frais médicaux est assurée par deux types de tarifs. Dans le secteur public et non-lucratif privé, cela inclut la rémunération des médecins salariés. En revanche, dans le secteur lucratif privé, les honoraires sont séparément couverts et ne bénéficient pas directement d’allocation de la part des Agences Régionales de Santé (ARS).
  • Une collaboration liée à l’autorisation : Les ARS sont en charge de délivrer les autorisations aux établissements pour exercer leurs activités médicales. Cette réforme initiée il y a deux ans permet une meilleure similarité entre les structures et favorise ainsi une possible mutualisation des ressources ou une complémentarité en fonction des besoins spécifiques de chaque patient.

Vers une meilleure coopération entre acteurs du secteur, grâce à une offre de soins optimisée #

Pour améliorer la qualité des soins et assurer une couverture territoriale adéquate, il est essentiel que les établissements de santé privés et publics mettent en place une coopération renforcée, afin de mieux répondre aux besoins des patients.

Un tel rapprochement pourrait se baser sur une revue des autorisations accordées par les ARS et sur une redéfinition de la notion de service public hospitalier dans le paysage médical français.

Des moyens d’intervention accrus pour les instances administratives #

Afin d’encourager la collaboration entre acteurs du secteur, l’administration de santé pourraittout d’abord adapter les missions des ARS au contexte territorial; elles devraient également considérer l’évolution des besoins en matière de soins et des capacités spécifiques des établissements de santé concernés.

Ce niveau de responsabilité accru pourrait pousser les praticiens et opérateurs à repenser leur mode de fonctionnement et à adopter des pratiques plus centrées sur le patient.

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Une démarche axée sur le bien-être du patient #

L’objectif principal doit être le bien-être du patient et la qualité des soins, avec un service public hospitalier renforcé. Dès lors, les établissements devraient œuvrer ensemble, dans une véritable synergie basée sur leurs missions spécifiques pour proposer une offre adaptée aux besoins de chaque individu et de chaque territoire.

Ce principe simple devrait prévaloir : tout établissement autorisé et financé par la solidarité nationale doit participer activement à la mise en place d’un service public hospitalier efficient, en tenant compte de ses capacités, de ses spécialités, et des besoins concrets des patients.

Dans le paysage médical français, il est capital d’encourager la collaboration entre établissements de santé publics et privés.

Cette coopération permettra d’optimiser les ressources et de mieux répondre aux besoins des patients. Avec l’appui des instances administratives telles que les ARS et grâce à une politique de mutualisation autour de missions clairement définies, les soins prodigués gagneront en qualité et en adéquation territoriale. C’est cette démarche tournée vers le patient qui permettra de construire, ensemble, une offre de soins cohérente et solidaire.

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