L’influence de la saisonnalité sur l’émergence des pathogènes

| |

"L'hiver arrive": L'influence de la saisonnalité sur l'émergence des pathogènes

La figure A montre la variation du taux de natalité (taux de transmission du pathogène, ligne pleine) et du taux de mortalité (taux de récupération des hôtes infectés, ligne pointillée) au fil du temps (l’unité de temps est un jour). L’ombrage gris représente «l’hiver» pour l’agent pathogène (en «hiver», le taux de natalité est inférieur au taux de mortalité). La figure B montre la probabilité d’émergence du pathogène (courbe rouge), selon le jour de l’année où il est introduit. Cette probabilité est très faible en «hiver» (faible taux de transmission), mais aussi juste avant l’hiver (ombrage rouge). Cette diminution très significative de la probabilité d’émergence juste avant l’hiver est l’effet «l’hiver arrive». Crédit: Sylvain Gandon

Les fluctuations saisonnières déterminent la dynamique de nombreuses maladies infectieuses. Par exemple, la grippe se propage plus facilement en hiver. Deux scientifiques de l’Université de Nantes et du CNRS de Montpellier ont développé un modèle mathématique pour prédire le risque d’apparition d’une épidémie, en fonction de la période de l’année à laquelle l’agent pathogène est introduit.

Leurs prédictions théoriques, qui rendent compte de facteurs aléatoires agissant sur les taux de natalité et de mortalité du pathogène, mettent en évidence une dynamique temporelle intéressante lorsque ces pathogènes ont une période «hivernale». Ce n’est pas forcément la saison du même nom, mais une période qui leur est moins favorable (lorsque le taux de natalité est inférieur au taux de mortalité).

Selon leurs recherches, un agent pathogène introduit juste avant cet hiver a une probabilité beaucoup plus faible d’échapper à l’extinction et de provoquer une grande épidémie. Les scientifiques ont appelé cela l’effet «l’hiver arrive». Leur modèle théorique, pense-t-on, permettra de développer de meilleures stratégies pour agir sur les épidémies saisonnières. Une intervention au bon moment pourrait amplifier cet effet et générerait ainsi des conditions défavorables à l’émergence d’une épidémie.

Cette recherche est publiée dans Biologie computationnelle PLOS.


Le temps plus chaud arrêtera-t-il la propagation du coronavirus?


Plus d’information:
Philippe Carmona et al, Winter is coming: émergence d’agents pathogènes en milieu saisonnier, Biologie computationnelle PLOS (2020). DOI: 10.1371 / journal.pcbi.1007954

Citation: «  L’hiver arrive  »: L’influence de la saisonnalité sur l’émergence des agents pathogènes (21 juillet 2020) récupéré le 21 juillet 2020 sur https://phys.org/news/2020-07-winter-seasonality-pathogen-emergence.html

Ce document est soumis au droit d’auteur. En dehors de toute utilisation équitable à des fins d’étude ou de recherche privée, aucune partie ne peut être reproduite sans l’autorisation écrite. Le contenu est fourni seulement pour information.

Précédent

Le Numancia descendu appelle à une deuxième division avec 24 équipes | Réseaux sociaux sportifs

Plus de 14,5 millions de cas de COVID-19 dans le monde, selon l’OMS | Société

Suivant

Laisser un commentaire